le créateur donne à la créature de nombreuses expériences à vivre
la créature oublie que ces expériences lui sont données
la créature ne les a pas créées elle-même
elles lui ont été données par le créateur dans son infinie grâce
 tout le mystère de la vie, c'est ce "don"
 l'enfant sait qu'il est là, qu'il vit, qu'il est, par un don
 bien des choses ont fait que nous sommes arrivés là
 beaucoup de raisons
mais derrière chaque chose et chaque explication, à l'origine, à la source,
 il y a un mystère
il y a une cause inexplicable
elle est inexplicable car elle est un don
notre être est un don
nous sommes don
nous sommes le passé, le présent, le futur
et le passé, le présent, le futur, sont un seul don
reconnaître le don, c'est comme reconnaître notre nature

On peut être "content" pour ce que l'on a, ce que l'on a fait, ce que l'on a reçu, ce que l'on a donné, pour des objets, des événements, des échanges, des situations vécues, des sentiments ressentis;
Mais à un niveau se trouve le contentement aléatoire sur le plan matériel,
et à un autre niveau se trouve la reconnaissance pour le fait d'être en vie, non pas seulement physiquement, mais à tous les plans du cosmos
échangeant ainsi avec l'esprit "partout-soufflant" les merveilles d'être à travers son souffle, en vie.
Quand la créature est reconnaissante pour sa vie, elle partage l'intention du créateur, et ainsi on ne sait plus si la créature est créée ou la créature est aussi le créateur
Elle est ce que le créateur est, l'intention, et la joie d'avoir émis et soufflé l'intention

le corps est un organisme physique, le coeur en irrigue les parties de son sang
mais l'âme est un organisme subtil, ses membres se trouvent dans la complexe réalité, la réalité du passé, du futur, l'âme s'étend de ci, de là, comme une algue métaphysique, légère et ondulée
la mémoire, le souvenir, l'anticipation, sont autant de membres qui communiquent par un sang spécial qui relie les réalité, ce sang de conscience dont le coeur est l'âme solaire éclairant les réalités, traversant les voiles
la conscience est en essence, ce qui relie toutes ces facettes de cet organisme incroyable, dont les membres se trouvent si éloignés mais si proches, et quand l'organisme se meut, ce sont toutes les réalités qui changent, en même temps, dans autant d'instants que de lieux, dans une sorte de danse sur un sol qui est la vérité même,le seul mystère

on vit une "histoire" parce qu'on n'apprécie ce qu'on a sous les yeux
on embrasse pas assez ce qu'il y a devant soi
on ne voit pas assez profondément
alors le temps s'étire et devient linéaire, une histoire
un regard resserré voit une histoire
un angle de vue total voit simplement des choses se déplacer au sein d'une immobilité permanente
le temps linéaire dépend de la conscience

quand on est mort, on voit tout à la fois,
c'est pour ça que le temps diffère du temps de vie

les moments dont on se rappellent sont lorsque on regardait assez loin, on embrassait assez,
pour être à tout instant à la fois, dans le passé, dans le présent, dans le futur, de sorte qu'on se rappelle
on était déjà à l'endroit où on se trouve maintenant, on se trouvait partout, le regard embrassait assez, et donc, on s'en rappelle 

on est dans le passé, on est dans le futur, en réalité on est dans sa propre histoire
mais on est plus ou moins "là" dans le passé, "là" dans le futur, à apprécier ce dans quoi on est tout le temps

On peut se dire une civilisation morale, religieuse, évoluée, responsable, mais si on ne laisse pas 1/4 à 1/6ème du territoire totalement sauvage, à l'état naturel sans intervention humaine, on est très loin d'avoir commencé à faire un pas dans le bon sens. Et on peut commencer à le faire dans son propre jardin. Si on détruit la beauté qui nous entoure il est peu probable qu'on fasse quoi que ce soit de mieux dans le futur collectivement.

La vie c'est l'étonnement de rencontres entre gens qui ne savent pas bien ce qu'ils font ici

On est observé par ce qu'on croit observer
On n'est pas observé par les autres, on est observé par ce qui observe les autres
On n'est pas observé par dieu, ce qui croit être observé par dieu en nous est observé
On n'est pas observé par nous-mêmes, ce qui croit être observé en nous-mêmes est observé
On est juste plus ou moins conscient d'être observé
On est plus ou moins conscient d'être soi, car soi est une simple observation par un observateur qui ne se connaît pas

On n'a pas plus ou moins de recul sur la vie
Tout ce qu'on peut dire
C'est qu'on sait juste plus ou moins à quel point on est observé par la vie

La vie est si complexe que si vous regardez à l'extérieur vous oubliez ce que vous êtes à l'intérieur et si vous regardez à l'intérieur vous oubliez ce que vous êtes à l'extérieur, de sorte que ce que vous devenez par ce que vous oubliez. La vie nous regarde de l'intérieur, nous regarde de l'extérieur, nous existons parce que nous sommes regardés, et la vie apprend à travers nous. Sa raison d'être est de nous regarder. Nous sommes son souvenir, et nous existons par son oubli.

La volonté, c'est décider d'oublier.

Nous sommes une machine qui pense, qui aime et qui désire, mais nous retirons que les leçons de tout ce que nous croyions être.

La physicalité c'est le désir d'expérience
Le rêve c'est l'expérience du désir