Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.

23 juin 2011

Lorsque le souvenir est souvenu à l'instant même de sa création,

Et lorsque l'avenir est déjà advenu à l'instant même de sa création,

Lorsque je vis ce que j'ai déjà vécu,
Et lorsque je vis ce que je vais vivre.

Lorsque l'instant contient toutes les parties de lui-même,
L'esprit s'épanouit.

20 juin 2011




La lumière engendre la lumière,
Le feu illumine même les cendres,
La lumière de l'intérieur annule les traces,
Ce qui n'est pas lumineux est brûlé,
Ce qui persiste est brûlé,
Par la lumière tout est renouvelé,
La matière est entièrement lumière,
La matière qui reçoit la lumière est Feu.

Libérer tous les poids qui pèsent sur le coeur,

Ne jamais tenter de s'identifier aux effets que le coeur produit dans la pensée,
Car le coeur s'épanouit s'il n'est limité par rien,
Il ne faut pas chercher à conserver pour soi cet influx universel,
Il est à tous, il est partout, il est pour tous.
Tout ce qui est ancien est régénéré par le feu et dans le feu,
Lumière, Χ, Là est notre rayonnante Vie.

J'ai trouvé ce que Je Suis,

Je Suis la Force vitale qui est dans le coeur,
Je ne suis pas la force pulsionnelle qui me force à vivre,
Je ne suis pas la force intellectuelle qui me force à exister,
Ces fantômes imaginées je n'y adhère plus,
Je suis le feu qui fait jaillir l'eau,
Je suis le feu qui fait souffler le vent,
Je suis le feu qui fait se poser les cendres,
Je n'ai pas de visage, je suis incréé,
Je suis la vie, mais je n'ai pas de vie,
Je suis ce qui donne la vie, mais je n'ai pas de corps,
Je suis là de toute éternité, et je clignote dans le temps,
Je suis ce qui est fixe et lumineux,
Pierre de diamant, d'ambre et de sang,
Je suis la fleur qui s'ouvre au milieu de toute existence,
Pour se refermer, et se renouveler,
Je suis le cycle, qui n'avance ni ne recule,
Je suis le zéro, je suis le point,
Je suis ce qui est immobile à jamais,
Et je suis ce qui est foudroyant pour toujours,
Haut et bas, deux et trois,
Je suis Un.

J'ai trouvé ce que Je Suis,

Je Suis ce que je ne suis pas.
Pourtant,
Je suis ce que j'étais, ce que je serai,
Mais cela je ne le suis pas.
Je Suis le non-je suis.
Quand je dis je suis,
Je ne suis pas Je Suis,
Le sans forme est inexprimable,
Le sans visage est inimaginable,
L'esprit est plus fluide que l'eau,
Plus intense que la lumière,
Plus intime que la chair.

La voix du monde parle en moi,

Elle obscurcit ma Voix,
Ma Voix je ne l'entends plus,
Je n'entends que la voix du monde.

Pour se retrouver,
On ne peut pas se fier à une image,
Mais seulement à une sensation fine,
En retrouvant derrière chaque image dans laquelle "on se reconnait",
La même sensation fine,
Qui annonce à l'écoute,
La grandeur de l'âme,
Apprendre à faire perdurer cette sensation,
c'est garder la flamme.

Tenir la flamme,
c'est Arrêter le monde.
C'est l'unique et seule Victoire du chevalier.

Lorsque j'occupe mon esprit à une activité répétitive et lassante,

Ainsi que je l'enivre comme une petite bête féroce,
Mon âme pure et subtile s'éveille, délivrée de la pesanteur du moi,
Douce et oubliée, elle se repose et revit,
Je retrouve ce que je suis.
Le coeur de mon âme bat sur un rythme qui ne supporte les pressions du monde,
Le monde bruyant l'empêche et la contraint,
Supprimée elle pleure.

16 juin 2011

Je vis ici parce que je suis cristallisé,

c'est-à-dire que je reviens toujours sur un aspect,
une facette de moi-même que je prends pour sa totalité.
La raison pour laquelle j'y reviens,
c'est la crainte existentielle d'être autre chose que moi.
Cette force réintègre tout inconnu dans le connu,
Ainsi je stagne et je décrois.

14 juin 2011

L'expérience de la vie s'apparente à la recherche de l'or avec une bâtée, dans une rivière.


La rivière est la "durée" qui nous est donnée de connaître, la quantité d'expériences qu'il nous est donnée de vivre.

La bâtée est l'esprit, l'or est l'âme.

Si l'esprit recueille assez d'or, le chercheur n'aura pas vécu en vain.

Pourtant, rares sont les personnes qui conservent ne serait-ce qu'une petite paillette d'or à la fin de leur existence.

Parfois, elles ne savent pas même qu'elles ont de l'or en-dessous des débris.

11 juin 2011

Au réveil, ce que l'on a fait dans les rêves, c'est déjà oublié.


Ainsi de la vie.

8 juin 2011

Dans chaque sensation il y a une énergie,

Y porter attention,
C'est nourrir son esprit.

Porter attention à ce qui a été négligé,
Et qui est toujours là dans le maintenant,
C'est faire revivre son esprit.

Sur une journée, sur une vie,

Ce à quoi nous pensons :
-- Comment vais-je apparaître aux autres ?

Ce à quoi nous ne pensons pas :
-- Comment vais-je être à moi-même ?

Telles sont nos vies comme autant de cellules d'un rêve collectif.

L'enfant arrive léger, libre d'expression,

Puis lui est imposé une façon correcte de s'exprimer,
Qui réduit alors cette liberté.

L'énergie à la racine de cette liberté, se voit retournée,
Vers une intériorité fausse puisque étrangère,
Bâtie de normes, d'images et d'idées,
Qui ne sont qu'une infime portion de l'être tout entier.

La pesanteur alors s'établit,
Le cercle ouvert se referme, s'étrange et s'asphyxie,
Toute légèreté se dissipe.

L'inquiétude sur la façon dont on sera perçu,
L'effort fourni pour s'adapter à des contraintes imaginaires,
Constamment la peur,
Tout est mort sur la terre entière.

Que faut-il être pour le regard des autres ?
Ce que les autres n'arrivent pas à être ?
"Moi" ? Cela ne me regarde pas.
C'est définitivement sans importance.

Penser à "soi", de boucles en boucles sans fin,
Toujours et encore --
Destin d'Homo Sapiens

A chaque véritable changement intérieur, le monde paraît différent. Parfois il parait si différent qu'on penserait le voir pour la première fois de sa vie.

2 juin 2011

Lueurs enneigées, neiges illuminées