Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.

6 novembre 2019

le corps est un organisme physique, le coeur en irrigue les parties de son sang
mais l'âme est un organisme subtil, ses membres se trouvent dans la complexe réalité, la réalité du passé, du futur, l'âme s'étend de ci, de là, comme une algue métaphysique, légère et ondulée
la mémoire, le souvenir, l'anticipation, sont autant de membres qui communiquent par un sang spécial qui relie les réalité, ce sang de conscience dont le coeur est l'âme solaire éclairant les réalités, traversant les voiles
la conscience est en essence, ce qui relie toutes ces facettes de cet organisme incroyable, dont les membres se trouvent si éloignés mais si proches, et quand l'organisme se meut, ce sont toutes les réalités qui changent, en même temps, dans autant d'instants que de lieux, dans une sorte de danse sur un sol qui est la vérité même,le seul mystère

on vit une "histoire" parce qu'on n'apprécie ce qu'on a sous les yeux
on embrasse pas assez ce qu'il y a devant soi
on ne voit pas assez profondément
alors le temps s'étire et devient linéaire, une histoire
un regard resserré voit une histoire
un angle de vue total voit simplement des choses se déplacer au sein d'une immobilité permanente
le temps linéaire dépend de la conscience

quand on est mort, on voit tout à la fois,
c'est pour ça que le temps diffère du temps de vie

les moments dont on se rappellent sont lorsque on regardait assez loin, on embrassait assez,
pour être à tout instant à la fois, dans le passé, dans le présent, dans le futur, de sorte qu'on se rappelle
on était déjà à l'endroit où on se trouve maintenant, on se trouvait partout, le regard embrassait assez, et donc, on s'en rappelle 

on est dans le passé, on est dans le futur, en réalité on est dans sa propre histoire
mais on est plus ou moins "là" dans le passé, "là" dans le futur, à apprécier ce dans quoi on est tout le temps