Peu importe ce que l'on vit personne ne sera là pour nous soutenir. Il n'y a pas de leçon apprise si quelqu'un abrège ce que l'on doit comprendre. Il ne faut pas se laisser rattraper par son histoire personnelle, il faut agir avant d'être dépassé. Se focaliser sur soi est le signe que l'on est dépassé, c'est le signe que l'on cherche un soutien pour reléguer à ce soutien les poids que l'on porte - son karma. La réelle force est d'affronter tous les évènements en partant du soi véritable qui détient la force réelle et en se reposant en lui seul dissoudre les difficultés que l'on rencontre. Une difficulté ne fait que révéler son incapacité à faire primer le spirituel sur le matériel. Dans la puissance de vie que l'on porte il y a aussi ce pouvoir qui détermine la vie. Un manque de vie cristallise et fige les évènements, rend automatique et inaltérable notre destin et alors nous entrons dans le temps - la continuité. Or la vie en sa puissance est à la racine du temps et l'engendre pour l'engouffrer comme l'ouroboros. De même pour notre histoire personnelle engendrée, il faut pouvoir l'engouffrer en sa propre conscience, pour qu'ainsi brûle et se ravive la conscience - et non la remettre à quelqu'un d'autre comme si l'on voulait se défaire des résidus in-désirés de notre être. Le but est l'abolition de notre histoire personnelle - c'est-à-dire la mort - en y faisant face. Mais peut-être que l'on veut toujours être "quelque chose" et toute chose est évidemment soumise aux lois qui règlent les choses, des lois matérielles. Le fardeau porté est un fardeau de bois, il brûle bien, mais il faut d'abord s'arrêter pour le déposer. La perception du monde diffère totalement selon l'énergie que l'on a. Quelqu'un dont l'énergie est faible verra la surface des choses, quelqu'un dont l'énergie est subtile verra la profondeur des choses. Dans deux états différents le regard sur le monde change du tout au tout. Le regard habituel perçoit un monde répétitif et explicable, sans l'aspect intimement mystérieux des choses. L'humain est en quelque sorte enrhumé il ne perçoit aucune odeur, le blocage intérieur le rend esclave, le regard qui est toujours le même l'assomme. C'est pourquoi il ne perçoit que les apparences, il n'est pas relié à la vie qui coule derrière la matière environnante et constituante. La conscience de l'homme fonctionne au ralenti, elle est comme emmitouflée dans une gaine obscure, et l'esprit comme la flamme ne peut capter plus de données car il ne pourrait pas les traiter, il s'éteindrait comme étouffé. C'est la flamme qui s'éveillant éclaire le monde qui est au fond d'une chaleur bien plus élevée que la flamme. L'individu dans sa totalité forme un lien entre l'inférieur et le supérieur, et le flux ne passe que si tous les aspects sont parfaitement ouverts et réunis.
On considère le monde comme extérieur à soi, mais c'est parce que comme pour soi, on ne le connait pas, de même les autres, sont aussi soi et c'est pourquoi la connaissance est amour. Elle est le lien qui est la lumière.
Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.
25 février 2012
à 16:10