Et un jour la conscience est restée. Elle ne m'a jamais quitté. Et je pensais être fou.
Le lendemain, je vis clairement. Le monde était fou et j'étais un étranger.
Mais comme la conscience ne me quittait pas, moi non plus n'ai pas quitté le monde.
Je vis les gens naître, je vis les gens mourir, mais la seule quête sans fin de l'âme organisait ces naissances, ces morts.
Et toutes les souffrances, et tous les plaisirs, chutaient dans les abysses de la mémoire,
de sorte que seul subsistait l'amour sans fin de l'âme, envers tout ce qu'elle avait vue dans le monde.
Et quand l'âme fond, à l'intérieur même du monde, jusqu'à ce que le monde soit l'âme elle-même, alors une grande rencontre attend tout étranger, c'est le pays des êtres éternels, qui SONT de toute éternité.
Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.
13 novembre 2013
à 04:32