Je n'ai pas le goût du pouvoir.
Mon dégoût de l'homme est tel qu'ainsi le goût du pouvoir m'est étranger.
Je vis parmi des fous et des possédés et des esprits errants qui personnifient le malaise. Je suis sain d'esprit mais je crois que bientôt je deviendrais fou. Ceci prend une importance particulière in-situ. Par exemple, je marchais près d'une gare, un jour, et je regardais les gens. Ils étaient tous fous et possédés. Tous possédés.
On est en droit de se demander s'il existe d'imagination pure puisqu'il y a un recours constant à l'expérience. Ainsi imaginer n'est qu'une force de raisonnement qui admet de nombreuses significations. Donc s'il y a un recours constant à l'expérience, l'imagination elle aussi est viciée. Mais ici j'ai imaginé qu'il puisse y avoir "quelque chose d'autre" qui soit "non-vicié". Comment puis-je le savoir puisque ce n'est qu'imagination ! C'est-à-dire, comment est-ce possible qu'un raisonnement vicié puisse imaginer quelque chose de sain ? (=analogies: Comment un fou pourrait voir le monde tout entier alors qu'il est aveugle et emprisonné en lui-même, peut-être que le monde n'existe pas ? Comment pourrait-on avoir une visibilité diurne alors que la nuit est complète, peut-être que le jour n'existe pas ?) Donc il faut admettre que l'idée même qu'il puisse exister quelque chose de sain est humainement viciée.
Il est trop facile de détruire, il faut admettre que peut-être l'homme est condamné à construire en vain pour une Reproduction et évolution dénuée de sens.