Deux trois trucs écrits au passage...
L'intellect est dans le temps, la conscience ne l'est pas... Elle
est si subtile qu'il faut une absolue "stillness of mind" pour
qu'elle se pose, qu'elle SOIT, comme une grâce, dans la pure
perception.
Les lignes de temps sont réelles car propres à la conscience, dont
une facette, un fragment, une couleur, est l'intellect.
Je fais ce que la conscience me dit de faire ainsi je Suis sans être
troublé par la personnalité et ses expériences innombrables qui
essaiment en mon esprit de lourdes pensées. Je Suis parce que Je
Fais et ainsi Je Perçois sans interruption ce qui Est.
Être au-dessus de l'expérience, c'est le but. La conscience est
au-dessus de l'expérience, dans la tranquillité de l'univers.
Toujours monter pour la rejoindre, sortir du maelström qui nous tire
dans le temps... Juste Être pour Voir.
Quand vous êtes dans le monde, ne le vivez pas, mais attestez-le par
une observation qui relie l'être à ce qui l'entoure en témoignant
des deux qui sont "un" pour la conscience... Car le souvenir
est dans l'esprit, il est Un avec lui, perception accueille le perçu
qui est Un.
Sans cela vous oublierez qui vous êtes - un - et feriez autre chose
que ce que fait l'Être en s'exprimant Tel Quel. Alors vous créeriez
du temps vécu qui est souvenir passé et futur...
Les temps vécus doivent être observés par la conscience dans son
amour de la personnalité qui vit dans le temps, pour que sa volonté
soit faite. Ce qui vit doit se ressouvenir de ce qui l'aime et de ce
qui le fait vivre, qui est quelque part au-dessus de la tête;
adoubant le corps, le sentiment, l'esprit... par son amour.
Oublié et non accepté, car la personnalité veut "plus" que la
simplicité de l'étant; l'amour de la conscience n'est pas perçu et
donc il ne nous nourrit plus. C'est la chute.
Le vide par où passe l'amour - perception - est à trouver en chaque
situation.
La conscience ne peut pas contrôler, elle ne peut que voir. Elle est
être. Les tentatives de contrôler une situation sont comme de
contrôler son être, être autre chose qu'être, ce qui est impossible
et qui est seulement une illusion, un obscurcissement de ce fond
"vide" de soi.
Être signifie voir son illusion incomplète et donc la voir est
synonyme de l'aimer. Ainsi la grâce en soi rectifie et complète
l'image de soi que l'on est illusoirement. Ainsi être "vu" est
l'essentiel, être "disponible" devant le vide qui pourra alors
"voir" et donc aimer l'illusion personnelle ainsi purifiée et
devenue toute impersonnelle.
Tout est résumé par la surface du lac qui tout à fait lisse reflète
l'espace vide des étoiles... Tel est notre mercure.
Tout ce qui est construit doit être déconstruit pour être ce qu'il
ne pouvait pas être en étant. Cela nous mène au but qui n'est autre
que le dévoilement de la conscience, soustraite au monde parce que
pour être "personnel" il faut s'oublier pour vivre une illusion
propre.
La conscience souhaitant s'exprimer dans le domaine du "personnel"
décide un jour de se révéler et d'être, tel quel, sans artifice, et
ceci car les expériences-illusions lui ont donné conscience de sa
conscience, et l'amène par cette force à s'ouvrir.
Pour le "personnel", c'est comme suivre le guide de l’Être pour
exister uniquement Selon lui car seul lui est. La conscience qui est
est lumière, voir c'est aimer et aimer c'est éclairer le monde.
Comme les être vivants sont expression de la MÊME conscience, Être
c'est leur permettre de voir leur propre source de
lumière-conscience qui est la MÊME que la sienne et ainsi leur
offrir la possibilité d'accepter PLUS de lumière-conscience en eux.
Ainsi font les enfants pour leurs parents qui vivent dans leur
propre temps. Ainsi font les grands-parents pour les enfants que la
vie oblige à se former et donc se réduire. Ainsi fait la vie
Infiniment en mouvement pour tout ce qui est Figé. Ainsi fait
l'amour pour ce qui ne peut plus aimer.
Tout est occasion d'accepter quand la peur est absente et
fondamentalement l'acceptation totale est l'être immanent. Le
courage d'accepter ce qui Est ne peut être que le résultat d'un
détachement total de la matière, de l'illusion et de ce qui
fondamentalement n'est pas... c'est-à-dire l'identité liée à une vie
personnelle qui doit apprendre, ... "moi".
Le "moi" est une projection de "soi", comme la lumière au travers
d'un vitrail. Le vide est le fond et le socle de toute existence et
le vide n'est pas une absence d'être, c'est ce qui au contraire
transparaît dans les moments où l'on est plein de vie car c'est
alors que l'on voit simplement ce qui est.
Ce qui est peut être vécu comme horrible, néfaste, ou magnifique,
positif... La conscience qui voit le vécu en est de toute manière
naturellement détachée, elle voit simplement. Mais si l'on empêche à
ce qu'elle voit le vécu véritablement, alors on est condamné à
rester bloqué dans le vécu par un attachement à un "bloc
d'expérience" ou "un moment", une durée de temps composée et créée
par le vécu, selon son existence.
Ainsi je vois ce qui est et j'agis, sans réagir au vécu mais en
étant guidé par l’œil de feu de la conscience qui choisit. Ainsi je
ne fais pas "en réaction" mais je fais "ce qui doit être fait en
conformité à la conscience", ce qui parfois est totalement contraire
aux influences extérieures qui veulent faire aller dans un autre
sens.
Lorsque j'accepte, je vois, je suis... Je prends toujours conscience
par cet acte - un acte d'amour pour l'univers.
C'est Toujours le cas. Ce qui s'exprime souvent dans une "recherche
du mystère de la vie" est aussi une "recherche de comment Voir" et
donc une "recherche de soi pour que le soi puisse voir et donc aimer
et ainsi être ce mystère".
Pourquoi ne l'est-on pas ? Parce qu'on ne le peut pas. Pourquoi ?
Parce que la connaissance de soi fait défaut. L'éloignement entre
l'individu et le monde est le MÊME que l'éloignement entre
l'individu et lui-même car sous l'écorce il Est ce qui Est. Ce qui
Est est Un.
La seule chose qui à ce niveau est faisable est de Voir le monde et
par cet acte c'est Soi-même qui verra le monde, car rien d'autre que
Soi ne peut Voir. Décider de Voir la création est donc "un appel"
vers soi, qui alors transparaît en Voyant.
Il y a donc un mystère, si ce qui est vu est aimé de ce qui voit, et
que nous décidons ou non de Voir, - d'aimer - c'est que
fondamentalement l'Univers a BESOIN de voir pour être et a besoin de
nous que nous aimions.
Ainsi la Conscience est l'univers et l'univers est la Conscience,
leur lien d'amour est le point central.
La lumière est une expression de la conscience qui s'unit à la
conscience, l'obscurité est une expression de la conscience qui
s'annihile - se fond - dans la conscience. Ce mystère est
inexprimable.
Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.
29 mars 2012
à 14:13