Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.

7 janvier 2006

Abandon, raison, et condamnation

Quand un mécanisme complexe est mis en route, rien ne peut plus l'arrêter, car on ne sait comment faire. Voilà l'impression que j'ai de ce manteau d'angoisse par-dessus moi-même. Ce n'est pas la fuite qui pourrait m'être de secours. Pendant les orages, c'est sous les arbres que l'on est le plus vulnérable. Et les grottes sont peuplées de bêtes malveillantes. Que faire alors ? Se dissoudre et se fondre dans l'espace-temps et attendre, attendre encore, des jours meilleurs ? Je crois que rien ne puisse m'être judiciable, et tout continue à tourner autour de moi. C'est la nature de l'obsession - ce n'est pas nous qui tournons autour du piquet maudit, c'est lui, pourvu d'ailes de vampire, qui voltige autour de nous. A chaque instant, le monde est susceptible de s'effondrer. Est-ce attendre une condamnation absurde ? Mon esprit tangue entre idée de sort et d'abandon. Je suis livré au sort de l'abandon et à l'abandon du sort. C'était un démon qui se trouvait au dessus de mon berceau, ce sont des écailles qui me grattent déjà. Il est probable que chacun soit abandonné. Ceci dit, personne ne le sait. L'intelligence est une farce, un sursaut des enfers. La lucidité est une chose malheureuse. Serais-je en avance ? Mais les choses deviennent graves et s'apesantissent. Rions ! Dansons !