Nous cherchons à ne pas éveiller de pensées malveillantes sur soi chez les autres,
Nous cherchons à obtenir des autres des hautes et bonnes considérations,
Nous nous dispersons à ne pas éveiller de mauvaise idées de soi dans les jugements des autres,
Nous nous dispersons à obtenir des autres, de notre sujet, une juste valeur,
Or, n'est-ce pas là les deux penchants d'une même volonté ? Celui qui craint d'être mal vu, celui qui veut être bien vu, ne cède-t-il pas au même caprice ?
La volonté de puissance est ce qui demande que l'on soit valeureux et ainsi, que l'on puisse profiter d'une meilleure reproduction,
La volonté de puissance est ce qui demande que personne n'entretienne de mauvaises pensées à notre sujet afin de n'être pas défavorisé dans la logique évolutive,
Ce qui permet une meilleure reproduction est ce que demande la volonté de puissance,
Et ce qui ne le permet pas est renié par celle-ci.
Or, ainsi s'agite la vie,
Pour autant, devrions-nous nous y attacher ? Ne devrions-nous pas la surmonter ?
Est-ce nous qui voulons agir ainsi,
Ou notre Soi n'est pas celui qui fait expérience de la vie ?
La morale, peu lui accordent foi, beaucoup la craignent. Au plus loin où s'étend ma vue, vous souffrez encore du bien et du mal !
Zarathoustra riait des sages (des chaires de la vertu, I, 2) qui excellent dans le sommeil et la vertu, qui enseignent de chaque jour n'éveiller aucune discorde ou de troubles moraux, afin d'être apaisé - et de facilement s'assoupir. La seule morale qui puisse exister se trace sur les contours du noir.
Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.
30 janvier 2006
De vouloir quêter la bonne action, de ne supporter d'être mal vu
à 00:55