Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.

30 janvier 2006

C'était la voix par magie et par spectre du lendemain, des monstres qui dérobent les gens de rien.
C'était le début de la fin du monde et les gens couraient de toutes parts. Certains sortaient, en courant, avec leur parapluie, pour se jeter dans le précipice. Ils avaient tous des horribles dents tirées en arrière, et des morceaux d'organes jonchaient un sol peu rassurant. Certains essayaient, par désespoir, de voler, et battaient frénétiquement leurs membres mous et désarticulés.
De nombreuses personnes criaient mais, c'étaient des cris solitaires qu'elles mêmes ne comprenaient plus.
Les nuages étaient bas, la nuit proche, et les lumières éteintes à jamais. Toute vie, agonisait, sans que rien ne vienne au secours de cette dense forêt de douleurs.
Il était connu qu'un jour, le ciel devait tomber sur la terre, même un tel silence n'avait rien d'anticipé. La douleur était devenue muette,
comme si par un hasard maladroit le monde était devenu insonorisé.

Les hommes gesticulaient, au sol, comme s'ils étaient arraché par la terre, comme s'ils s'offraient aux enfers, happés, les yeux
implosés par la moiteur violente des sous-terrains. Des cavités béantes apparaissent entre les flots de magmas purulescents du monde autrefois abscons mais agréable.
Et bientôt, les hommes disparaissaient, la foudre éclairait des ossements encore épris de chair.
Puis un quantité indénombrable de monstres apparurent, ils avaient une apparence humaine, mais étaient rougeâtres, cornus,
pourvus d'une queue trapue se terminant en flèche. Leur apparence terrible n'était pas aussi grande qu'ils ne l'étaient vraiment,
et ils s'asseyèrent, près des corps, on entendit des ronflements, ils finirent par manger, manger, tant que cela paraissait impossible
même pour des êtres de la sorte.
A première vue, ils ne communiquaient pas entre eux, ils ne marchaient pas vraiment, ils se roulaient par terre, dans la quantité de corps et de débris,
si bien qu'ils prirent finalement une teinte uniformément rubis.
Dès lors, ces organismes effrayants, paraissaient s'extasier parmi les morceaux des derniers hommes. Ils s'échangeaient les meilleurs parties, succombaient au délice.
Certains faisaient le commerce des crânes, tout au milieu du ronflement des autres.
Certains bondissaient, ce n'était pas par joie, mais parce qu'ils engouffraient encore quelque chose, chiné au sol.
Il ne subsistait alors presque aucune trace de l'activité humaine, la Terre devenait, au fur et à mesure, plus rougeoyante que Mars.