Ma pensée est un château de carte, je construis tant - qu'il suffit d'un courant d'air et déjà... l'effondrement.
L'intellectuel... c'était un piège; ça brillait et c'était paré de vives couleurs, l'odeur était sucrée, et m'enivrais... mais le piège s'est refermé sur moi. Il y a trop, la multiplicité me lynche... j'ai honte.
Tout me quitte, tout me revient. L'enfer, les clefs du paradis, des levés de soleil, des flammes, des tourbillons, des nuages, tout se mélange... et devient irrespirable. Vert, bleu, vert, satin.
Je me nourris du centuple de ce que je produis, je suis dépassé.
Les eaux boueuses deviennent claires... les eaux claires sont tumultueuses... l'océan, sombre.
Je pense, un noeud qui regarde, je m'attache, progressivement, ça vient...
J'ai fais trop d'efforts pour posséder un papillon qui tourne, une lumière, des cercles, un autre papillon, des ailes, ma volonté filandreuse, des pattes, des yeux puis des ailes puis des arcs, je cours, je ne sais plus.
Plus haut je... mais... je ne comprend pas !
Je suis une quelque chose, regardez, la tanière, le monde, je dessine, vous apparaissez, je projette, vous disparaissez. Le feu s'éteint. Dehors il pleut lentement.
Satisfaction, morsure.
Les astres ont une farce close, leurs chemins, leurs symptômes.
Je cherche les mots déjà assemblés. Je les sépare, c'est rouge, ou hyacinthe, je pose une main.
Je savais, je tenais, l'oubli, le sol, s'est ouvert, je mangeais, un fruit, voilà.
Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.
26 janvier 2006
à 01:50