Est imprévisible celui qui sait où se situe l'autre avant que l'autre ne le sache.
Est imprévisible celui qui parvient d'une phrase à faire imploser une idée reptilienne.
Est imprévisible celui qui se situe hors contexte quand la raison s'y cadenasse.
Est imprévisble celui qui créé des parallèles inattendus.
Je n'ai aucune considération envers le système éducatif actuel, lequel enseigne que la base de la connaissance et du raisonnement se situe dans la capacité à former un engrenage logique de concepts - cela ne prouve qu'une capacité de discernement et de mimétisme, car chacun s'adapte à des raisonnements types pour parvenir à des conclusions types. Mais cela, c'est de l'abrutissement.
Cette démarche pèse de toute son absurdité !
Et je préfère l'imprévisibilité.
J'admire la capacité à produire quelque chose de neuf, souvent par le biais d'un raisonnement par analogies.
La spontanéité dépasse la pesanteur d'esprit de rouages complexes. La difficulté que l'on distingue chez les penseurs de dire, de créer, ou de conclure, révèle la rouille de leur esprit. C'est pourquoi un courant d'air suffit les dépouille de leurs vêtements pourpres. Les sentiers battus sont pour les faibles, il n'y a plus de diversité parmi les herbes qui les bordent. Et les champs de la connaissance deviennent stériles: ici se reposent et paissent les ruminants de la pensée.
L'imprévisibilité, est, en soi, une simplicité. Le vice n'a pas le temps de s'y enfouir, il n'y a pas assez de sable pour que le crustacé s'y enterre.
Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.
6 janvier 2006
à 01:32