Il n'est aucun empire humain, Au dessus de moi je ne vois que des oiseaux de mer.

22 janvier 2006

Origine de la peur

C'est la peur qui annihile.
C'est l'anticipation qui prolonge.
C'est la peur qui a le pouvoir de se détacher de la volonté.
C'est le contrôle supérieur de la volonté qui annihile la peur.
Ce contrôle supérieur est accessible par la domination de la volonté sur le temps et sur la moitié vide des choses.
La moitié vide des choses c'est ce qui est un ensemble et non un point.
Ce qui n'est pas fixe, ponctuel, individuel, est entier, indépendant. C'est ce qui dépasse et rejoint la vraie nature et le principe premier.
La domination de la peur par la conscience du mouvant est une capacité du saint [1].
L'étape suivante est la conscience de l'inspatial. Temps et espace dépassés conduisent au spirituel.
Le spirituel permet l'harmonie car l'harmonie universelle est la seule harmonie qui soit.
Acceder au mouvant ainsi qu'à l'inspatial n'est possible qu'après la conscience de la suprématie de l'être sur la volonté.
Communément, l'être est confondu avec la volonté.
Cela fait que l'être se réduit à la volonté et l'aveuglément est ainsi: penser que le soi réside dans la volonté, qu'ils ne forment qu'un seul centre de l'être.
Pour s'éléver au-dessus de la volonté il faut nécessairement cerner et discerner exactement de quoi il s'agit.
Il est difficile d'avoir conscience de ce qu'est l'endroit exact de la volonté car justement il est, chez beaucoup, le lieu même de l'être, les deux n'étant pas séparés.
Se détacher de la volonté implique un processus difficile de décristallisation.
Appliquer le non-agir taoïste ou l'absence de désir bouddhiste permet ce détachement.
S'en détacher, c'est devoir dans un premier mouvement s'opposer à soi, et réfuter ce dans quoi
et
ce de quoi se nourrit le soi.