Ce que raison touche, raison détruit. Ce que raison détruit, raison observe.
La raison est fâcheuse mais pourquoi la conjurer ? Ce n'est pas parce que tu es arrivé à ses limites qu'il faille, pour autant, la renier.
Considère là comme amie. Ennemie, elle sera plus difficile à terrasser.
Quelle que soit l'heure, l'état, le mental, s'il fusse haut, s'il fusse aux racines, aux ailes des douleurs, il n'y a qu'une tendance. Celle d'un état direct qui n'ait aucune limitations.
Les grandes idées ne nécessitent pas d'antériorités quelconques, mais elles demandent un terrain d'acceuil favorable - évidemment.
Contredire, c'est déraciner. Tout contredire, c'est [de pouvoir ensuite] amener des idées neuves au creux des sillons.
Si le quête de sens chez un homme existe, mais est étouffée, convertie, corrompue, tant qu'elle existe elle est signe d'espoir.
(...) ne peut qu'envenimer les choses - les choses ne sont-elles pas déjà venin ?
Nous sommes un peu trop et ne savons comment l'avouer.
Dès l'instant [l'illumination] s'il y en a, l'esprit connaît l'hiver puis l'été, jusqu'à la création. Ne pensez pas [qu'hivers et étés] puissent influencer l'être qui en est atteint [dans le sens: faire périr], celui-là sait, malgré lui. [il y a un "point of no-return" dès que l'on accède à l'illumination. Ni retour ni oubli d'envisageable].
Ne voyez d'inconvénients si l'aide fournie [transcendantale] ne convient qu'à moitié; elle est suffisante pour que vous formiez l'autre.
N'y a-t-il pas toujours que des formes détournées d'amour parce que l'homme est faible ? L'homme fort entre logiquement dans ces sphères connues de tous.
En la logique ne voyez pas un détour de la raison mais une idée habituelle que développent ceux dont leur vision ne s'étend à l'ensemble. Car de la façon dont celui voit est déterminé la nature de son raisonnement - sa vision [et tout ce qui provient de celle-ci]. De la vue provient douleurs et désirs.
Regardez et attribuez. Non l'inverse.
Dans ce que vous voyez de Beau il y a le reflet transcendantal du noir. Ce qui est transcendantal aux objets devient à vous, immanent.
Ce que vous connaissez vous ne le voulez pas, ce que vous ne connaissez pas vous le craignez, puis au final, vous voulez tout. Pourquoi ? Tout est mal voulu.
Les religions multiplient le salut... [et donnent une sûreté spirituelle répugnante].
Il n'y a pas d'éloquence dans le silence ni de silence dans les plus beaux discours. Prisonnier de la dualité des valeurs, l'homme imagine parfois leur inversion, du mélange il attend la profondeur; l'homme créé, mais ne retrouve les pigments originaux. Depuis toujours, il essaye ces couleurs perdues. Ne devrait-il pas essayer l'achromatique ? [noir/blanc].
La difficulté de l'enseignement provient de la difficulté de l'adaptation [non de la matière enseignée ni de sa terminologie].
Pourquoi rechercher une objection dans l'affirmation ? N'y a-t-il jamais de vérité ?
Certains lapsus sont l'oeuvre de désirs oubliés. De ce fait, au moment où ils sont exprimés, ils sont parfois inertes [defunts].
L'idée de projection doit être étendue à tout ce que votre vue recouvre. Ce que vous voyez porte votre signature, il faut aussi avertir que seul ce qui porte votre signature peut être observé par vous. [vos anesthésiez vos phénomènes-proie (tout le réel = toute la multiplicité des phénomènes) avant que vous ne les voyez]. Vous écartez tout ce qui ne porte pas cette signature, c'est ce qui compose l'invisible. C'est pourquoi, percevoir un plus large spectre de phénomènes étend votre vue. Cela est rendu possible par le non-agir, l'absence de projections de valeurs, l'extinction de la personnalité, la restriction des énergies. Cultivez l'absence, la votre.
Le futur [hasard] vous détermine autant que vous l'influencez.
Les mutations proviennent des efforts d'adaptation.
Les faibles deviennent forts [fatalement], mais les faibles veulent rester faible, ainsi, le temps est [pour eux] la principale souffrance.
La souffrance est aussi dans la résistance que vous opposez au changement
(Ecriture automatique)